Définition du traumatisme crânien
Le traumatisme crânien se définit par la perturbation des fonctions cérébrales résultant d’un coup
direct à la tête, d’une lésion pénétrante du crâne ou d’une force qui provoque le déplacement du cerveau à l’intérieur du crâne.
On distingue les traumatismes crâniens dits légers, modérés et graves, selon la durée de perte de conscience, selon le niveau de conscience, les lésions, l’examen neurologique et l’amnésie post-traumatique.
L’origine d’un traumatisme crânien peut avoir des origines diverses.
Les chiffres étant importants, des méta analyses ont pu être réalisées sur le sujet.
Les statistiques des traumatismes crâniens
De grandes disparités existent selon les pays, dans certains pays à la sécurité routière moindre, les accidents de la circulation sont à l’origine de la grande majorité des traumatismes crâniens (pays qui concentrent probablement aussi des biais de comptabilisation).
A l’inverse, dans les pays dans lesquels la sécurité routière est un vrai sujet de société, les accidents de la circulation génèrent une part importante des traumatismes crâniens mais il existe également d’autres origines telles que les chutes, les agressions ou le sport.
En France, 4 sur 10 traumatismes crâniens proviennent de chutes, 2/10 d’un accident de la voie publique, presque 2/10 également du fait d’un coup secondaire à un objet, 1/10 est lié à des agressions.
Les hommes sont plus concernés par les traumatismes crâniens que les femmes.
Les actifs et les scolarisés sont également surreprésentés dans les chiffres des traumatismes crâniens.
Femmes et hommes sont plus susceptibles d’être victimes d’un traumatisme crânien entre 20 et 30 ans.
Les deux roues sont quasiment deux fois plus concernant par les traumatismes crâniens que les conducteurs de voiture et ces derniers sont à leur tour deux fois plus concernés que leurs passagers.
Les chutes sont également responsables de TC concernant les enfants et les sujets âgés.
Les séquelles des traumatismes crâniens
Il en existe de nombreuse, dont la gravité objective et subjective varie d’un sujet à l’autre.
Sur le plan physique, à la suite d’un traumatisme crâniens, les victimes subissent une atteinte de la motricité volontaire pour 80 % d’entre eux.
La motricité automatico-volontaire (comme le tonus) ou dans l’enchainement des mouvements est également fréquente.
On note aussi le déficit sensitif, les troubles de l’équilibre, des troubles de la déglutition, des troubles vésico-sphinctériens ou encore des déficiences neuro-orthopédiques.
Les victimes pâtissent également de vertiges, douleurs, fatigue et autre troubles sensoriels.
Sur le plan neurologique, on déplore des troubles cognitifs.
Cela peut toucher à la faculté d’entrer en communication (aphasie), à la perception dans l’espace (négligence spatiale unilatérale), la mémoire (amnésie), les fonctions exécutives (cognitives, comportementales ou motrices), la réalisation des gestes ou encore la reconnaissance via une modalité sensorielle.
La victime cérébrolésée peut également souffrir de troubles visuels variés, de troubles de l’occulo-motricité aux lésions des voies visuelles jusqu’au lésions des voies de la reconstruction de l’image visuelle.
S’y ajoutent les troubles psychiques post-traumatiques qui surviennent à la suite d’une exposition à un évènement traumatique qui sont peu prédictibles et varie beaucoup en fonction des sujets.
Les manifestations psychiatriques sont très diverses : état de stress post-traumatique (symptômes d’intrusion / répétition, symptômes neurovégétatifs et symptômes d’évitement / repli), troubles anxieux ou dépressifs, addictions, somatisations, troubles du caractère ou du comportement etc.
On peut donc constater un spectre des séquelles très large tant sur le plan physique que psychique.
S’y ajoute que la victime cérébrolésée peut être anosognosique c’est à dire, ne prend pas conscience ou de manière amoindrie de ses troubles, ce qui a une incidence sur la prise en charge de sa situation.
En cas d’accident impliquant un traumatisme crânien, il est important d’être assisté d’un Avocat connaissant les problématiques qui y sont propres, ce que permet la détention d’un DU en évaluation des traumatisés crâniens.
En effet, cela impliquera un certain nombre de spécificités tant pour la victime directe que concernant les victimes par ricochet.
Il est donc important d’être correctement assisté pour obtenir une indemnisation juste.