Des études aux mêmes conclusions
Depuis plusieurs années, de nombreuses études viennent établir un lien entre violences et alcool.
En effet, l’alcool serait présent dans un nombre très important de dossier qui viennent devant les juridictions.
Des dossiers qui comptent des victimes directes et des victimes dites par ricochet.
En tant qu’Avocate, la pratique des juridictions répressives indique que nombre d’auteurs condamnés se voient astreint à une obligation de soins.
Il est d’ailleurs regrettable que la possibilité de suivre un stage – réservée à l’avertissement du condamné, aucun item ne porte sur les abus d’alcool – alors qu’il existe en matière de stupéfiants.
Les chiffres des violences lorsque l’alcool est en cause sont abyssaux.
Des situations diverses et variées
Les violences exercées sur des tiers, alors que l’auteur est alcoolisé, peut se retrouver dans des situations très diverses.
Cela porte sur des bagarres et agressions, bien souvent dans le cadre d’occasions festives qui dégénèrent.
Cela porte aussi sur les violences habituelles, celles exercées au sein du couple.
Cela porte aussi sur des accidents de la voie publique, de la circulation en voiture ou à vélo dont les conséquences peuvent également être terribles.
Les violences exercées sur la victime peuvent conduire à son décès, que ce soit lors d’un accident de la circulation, lors d’agressions, de bagarres, ou lors de violences conjugales.
On retrouve d’ailleurs l’alcool dans la moitié des affaires de féminicides.
Des conséquences lourdes pour la société
Outre que l’abus d’alcool génère déjà pour ses utilisateurs des conséquences sanitaires graves – on parle de 40.000 décès par an – les conséquences pour les victimes pèsent également lourd.
Les dossiers dans lesquels la consommation d’alcool est impliquée pèse également lourd sur le budget de la justice (tribunaux judiciaires et police) et celui de l’intérieur (gendarmerie).
Concernant les accidents de la circulation, l’assurance est supportée par les français et à défaut d’assurance, par le Fond de garantie (FGTI), alimenté par les cotisations d’assurance des français…
Ainsi, les français payent – à tous égards – une note salée à cause de la consommation excessive d’alcool.
A quand une politique de santé publique ferme et affranchie des assauts des lobbys ?