Dans une note publiée le 23 février 2024, le Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse communique des chiffres décrivant l’ampleur du phénomène.
Un nombre de violences préoccupant
Tout parent espère ses rejetons bien intégrés à la vie de son établissement.
Pourtant, tel n’est pas le cas puisqu’il est décrit 4,6 incidents pour 1000 élèves dans les écoles publiques et 13,7 pour les collèges et lycées, sous fond d’augmentation par rapport à l’année dernière.
L’école publique comprend 4,5 millions d’étudiants dans l’enseignement secondaire et concernant l’enseignement primaire plus de 2 millions.
Cela représenterait donc près de 10.000 incidents à l’école et plus de 61.000 incidents concernant l’enseignement secondaire.
Si les violences verbales sont majoritaires parmi ces incidents graves (43%), sont également décrits des atteintes à la laïcité, ports d’armes blanches, vols, consommations d’alcool ou de stupéfiants.
Cela comprend également le harcèlement scolaire.
Les violences physiques représentent 40 % des comportements rapportés.
Concernant les incidents liés au racisme, à l’antisémitisme, à l’homophobie, les incidents rapportés ont doublé dans les collèges et les lycées par rapport.
La fin du « pas de vague » ?
Il est toujours difficile de tirer des conclusions de ces chiffres et les comparaisons par rapport aux années précédentes.
L’augmentation des incidents peut être une augmentation des signalements d’incidents, parce que les victimes trouvent le courage d’appeler à l’aide.
La médiatisation des dossiers dramatiques de violences scolaires n’y est sûrement pas pour rien.
Il faut se saisir de cette problématique de la violence au sein de l’établissement scolaire car les conséquences peuvent être majeures sur l’avenir de la victime directe.
La difficulté : la détection de violences
Les incidents qui surviennent échappent souvent à la connaissance des parents puisqu’ils n’en sont pas témoins directs.
Le personnel enseignants peut également ne pas constater directement ces violences.
Il est important de maintenir le dialogue avec ses enfants et de générer un climat dans lequel ils savent qu’ils seront écoutés et épaulés.
L’adolescence rendant parfois difficile la communication, la baisse des résultats scolaires – entre autres – peuvent être une manifestation de ce que quelque chose ne se déroule pas correctement.
On peut également proposer à l’enfant / adolescent de parler à un tiers, proche ou professionnel.
Quelle attitude tenir en tant que parent ?
L’Association du réseau d’aide aux victimes de violence scolaire France Victimes est joignable au 116 006.
Cela permet d’obtenir une écoute et de se faire aiguiller.
Il faut signaler le ou les incidents à l’éducation nationale ; une plainte peut également être déposée auprès de la police ou de la gendarmerie.
La victime, généralement mineure, ne peut déposer plainte seule et doit être accompagnée dans cette démarche par ses parents.
Pour vous faire aider, contacter le cabinet.