A l’occasion du lancement des jeux olympiques de l’été 2024, une tribune de sportifs et médecins a été relayée, militant pour une meilleure prise en charge des commotions cérébrales.
Ces commotions cérébrales ne sont autres que des traumatismes crâniens dits « légers » dans le contexte sport.
Cela recouvre les chocs directs ou la transmission à l’encéphale d’une force cinétique due à une brusque accélération / décélération, rotation ou un blast.
En dépit de cette nomination bénigne – d’apparence, les conséquences sont loin d’être légères.
La commotion cérébrale peut se manifester par des altérations transitoires des fonctions neurologiques.
Cependant, des troubles cognitifs peuvent perdurer.
Pire encore, dans le contexte du sport, les chocs répétés peuvent engendrer de graves conséquences.
Répétition des chocs à la tête
C’est bien la répétition qui aggrave le tableau clinique.
La victime peut être prise de convulsions, troubles de l’équilibre, de désorientation, voire de perte de connaissance.
C’est ainsi que l’on peut voir des images de joueurs désorientés sur des terrains de sport.
Cela doit conduire à leur éviction du jeu, leur mise au repos et la consultation d’un neurologue au plus vite.
La période de « récupération » doit être allongée pour les plus jeunes.
Dans l’immédiat cela a pour effet d’éviter le syndrome du 2e impact dont les conséquences peuvent conduire jusqu’au décès dans les cas les plus dramatiques.
En l’état de la science, les IRM ne permettent pas de déceler de lésion en cas de commotion cérébrales ce qui conduit à une prise en charge modeste.
Malgré tout, le cerveau conserve la trace de ses traumatismes.
Le risque encouru et avéré à terme est celui d’une maladie neurodégénérative.
Des risques ignorés notamment chez les jeunes
La pratique sportive, si elle est hautement bénéfique à l’individu, comporte des risques notamment dans le cadre des sports de contact, mais pas seulement.
On pense en Europe spontanément à la boxe, au football, au rugby, au basketball et au handball.
Outre Atlantique, cela concerne aussi le hockey et le football américain.
L’impact des coups à la tête a été documenté dès 1928 concernant la boxe.
Pourtant, bien d’autres sports sont concernés, comme l’équitation, le ski, la pratique du VTT, ou encore de sport automobile.
Le port du casque, s’il protège la boite crânienne de lésions extérieures, n’empêche pas la transmission de force cinétique au sein de la boite crânienne.
Les conséquences sont d’autant plus dommageables sur les enfants et adolescents que le cerveau est encore en développement.
Plusieurs sportifs et médecins lancent un véritable appel à une politique de santé publique en la matière tant les conséquences peuvent être lourdes.
Le cabinet a été sensibilisé à cette problématique à l’occasion de l’obtention du DU Évaluation des traumatisés crâniens en 2021.
Pour toute information, n’hésitez pas à contacter le cabinet.